Morceaux choisis
L’ombre du vent
de Carlos Ruiz Zafon (2001)
Un livre envoûtant sur l’amour des livres et de la lecture. J’ai passé une bonne partie de mon enfance dans les murs de la bibliothèque municipale d’Antibes que dirigeait ma mère. Comme le héros du livre : « J’ai grandi entre les livres en me faisant des amis invisibles dans les pages qui tombaient en poussière et dont je porte encore l’odeur sur mes mains »…
Les Années
d’Annie Ernaux (2008) :
J’ai découvert Annie Ernaux dans mes cours de sociologie où on mobilisait parfois certains de ses textes en écho aux travaux de Pierre Bourdieu. Les Années est pour moi un texte où l’autobiographie littéraire se mêle à la sociologie et à l’histoire. Je suis aussi très sensible à d’autres de ses textes abordant la passion amoureuse (Passion Simple, Se perdre), la vieillesse (« Je ne suis pas sortie de ma nuit »), la quotidienneté (Journal du dehors)…
La Route
de Cormac McCarthy (2006) :
Dans un genre que d’ordinaire je n’apprécie guère (le roman post apocalyptique), ce texte est un chef d’œuvre qui nous plonge au plus près de la relation d’un père et de son jeune fils, obligés de fuir dans un monde en proie à la barbarie. Un roman initiatique éprouvant et inoubliable qui nous interroge sur la transmission, la culture et la parenté.
Le Maître des illusions
de Donna Tartt (1993) :
Donna Tartt est une romancière rare qui publie au compte-gouttes. Son premier roman est précieux, car il entretient un suspense psychologique haut de gamme, tout en étant une réflexion sur la culture et la transmission ainsi qu’un texte littéraire exigeant.
Misery
de Stephen King (1987) :
King est l’un de mes maitres. Je le lis depuis mon adolescence. J’admire notamment en lui sa capacité à faire surgir le surnaturel dans un environnement quotidien.
Misery me plait particulièrement. D’abord parce qu’il met en scène un écrivain (comme dans Bag of Bones) dans un face à face très particulier avec une de ses lectrices devenue sa geôlière. Ensuite parce qu’il s’agit d’une prouesse d’écriture puisqu’une bonne part du roman se passe dans la tête d’un héros alité.
Le Prince des Marées
de Pat Conroy (1986)
Mille pages flamboyantes brossant le portrait d’une famille du sud des États-Unis. La rédemption d’un homme à travers son histoire d’amour avec une psychanalyste. Pas loin d’être pour moi le « roman parfait » : style puissant et poétique, mais accessible à tous, secrets de famille traçant des lignes de faille et façonnant des personnages fragiles et révoltés. Surtout, une histoire formidable sur la capacité de résilience que l’on porte en chacun de nous.
Belle du Seigneur
de Albert Cohen (1968)
Découvert à 17 ans. J’avais eu à étudier l’ouverture du roman à l’épreuve de « commentaire composé » de mon bac de français. Un choc : une langue inventive, de l’humour, une vision tranchée des rapports entre les hommes et les femmes.
Le Hussard sur le toit
de Jean Giono (1951)
Mes deux romans préférés de Giono sont Un roi sans divertissement et Le Hussard sur le toit. Ce dernier, à la fois roman d’aventure, roman d’amour et roman initiatique, m’a ébloui par son décor et la force de son propos : le refus de la médiocrité, de la peur, l’éloge et la noblesse de certaines valeurs…
Aurélien
de Louis Aragon (1944)
Depuis l’adolescence, je suis passionné par la poésie d’Aragon que mes parents m’ont fait découvrir à travers les 33T de Jean Ferrat et de Léo Ferré. Plus tard, j’ai découvert Le Roman inache-vé souvent considéré comme une sorte d’« autobiographie poétique » de l’écrivain. Aurélien, quatrième opus du Monde réel est pour moi son roman le plus réussi. Je suis sensible à son thème (l’impossibilité du couple) ainsi qu’à son époque (les années 1920).
L’oeuvre de Dieu, la part du diable
de John Irving (1985)
un roman populaire, puissant, humaniste avec une galerie de personnages inoubliables.
Les Hauts de Hurlevent
Emily Brontë (1847)
Mon premier coup de cœur littéraire découvert au début de l’adolescence : j’avais été marqué par les personnages tourmentés, la violence des sentiments et l’atmosphère mystérieuse et gothique qui se dégageait du texte.